Edito du pasteur de février 2023

« […] toutes les fois que vous avez fait ces choses à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous les avez faites. »

 

Dans cette parabole de l’Evangile de Matthieu 25 : 31-40, le Christ nous invite à être attentifs à la condition sociale de celles et ceux qui partagent notre quotidien, lesquels parfois se trouvent dans des situations difficiles, de misère et de précarité, par ce qu’ils ne peuvent se prendre en charge d’eux-mêmes et par eux-mêmes et pour eux-mêmes.

Il est vrai que « Les occasions d’être charitables et solidaires n’ont jamais manqué dans l’histoire. [Et,] de tous temps les êtres humains ont toujours eu besoin les uns des autres. […]. Mais, je dois dire que je suis assez agréablement surpris de voir que l’entraide n’a pas totalement disparu. L’élan populaire et mondial qui se manifeste lors des grandes catastrophes en témoigne. On peut, bien sûr, se demander quel est l’état d’esprit qui suscite de tels élans, tant l’homme moderne a pour réflexe la rentabilité et le refus de l’acte gratuit. »

Le Christ à travers cette parabole du jugement tante de nous donner cette réponse, il nous interpelle à être attentifs aux cris de détresses des autres et à avoir un regard favorable envers toutes les catégories sociales des personnes défavorisées qui partagent notre quotidien. Cet élan de solidarité doit s’exercer dans le temps et dans la durée, il doit avoir pour seul objet prendre soin de celles et ceux qui sont dans le besoin et qui viennent ou pas frapper à notre porte:

  • Celles qui ont faim, et leur donner à manger;

  • Celles qui ont soif, et leur donner à boire;

  • Celles qui sont étrangères, et leur faire bon accueil;

  • Celles qui sont nues, et leur offrir des vêtements;

  • Celles qui sont malades, et leur offrir une visite;

  • Celles qui sont en prison, et aller vers elles.

Il sied de nous rappeler que le plus souvent, nous ne nous rendons pas compte du bonheur que nous pouvons procurer à toutes ces personnes qui ont besoin de notre aide, de notre soutien. Non pas parce qu’elles vivent en manque et qu’elles ont reçu quelque chose de notre part, mais surtout parce qu’elles se sentent accueillies, parce qu’elles sont mises en situation de sécurité sociale et humanitaire.

A cette question de savoir comment apporter de l’aide à toutes ces personnes ? Ou, Quand ? Jésus répond à ceux qui lui ont posé la question de savoir «Combien de fois nous t’avons fait cela..» en ces termes : « […] toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un des plus petits d’entre les frères, c’est moi que vous les avez faites ».

Notre hospitalité ne doit pas avoir de limites, ni souffrir d’une quelconque contrainte. Elle doit être une mission, un service chrétien qui s’inscrit dans le temps et dans la durée, un témoignage de foi en la parole de l’Evangile. Car, il y a une très grande récompense au près du Roi (le Christ), pour quiconque qui fait du bien aux autres et qui témoigne de la bienveillance envers son frère ou sa sœur dans le besoin.

Le Roi qui nous réserve cette récompense n’est pas de ce monde. Il c’est le Christ, le Fils du Dieu vivant dont la royauté divine apparaît dans tout son éclat, […] maintenant qu’il entre dans son règne. C’est lui qui dispose des biens éternels, que ce règne apporte avec lui. Ce règne, c’est le règne de Dieu qu’il apporte avec lui dans le monde. Ce règne qui inaugure des temps nouveaux dans la manière d’être, de vivre et de faire, il existe dès les commencements des temps, il avait été préparé dans le conseil de la grâce divine. Amen

Georges Massengo Migambanou

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