Lettre pastorale – Avril 2023

Jean 11 : 26-27 L’Evangéliste Jean nous propose ce voyage vers la résurrection. A travers ce récit de la mort et de la résurrection de Lazare, l’auteur nous aide à comprendre la finitude de la vie humaine, mais aussi cette incompréhension humaine qui pouvait être la nôtre en face de la mort. Car, quel que soit le positionnement qu’on peut avoir, de croyant ou pas, la problématique de la mort ne nous laisse pas indifférent, la mort nous perturbe, nous déplace dans notre conception de la vie ou dans notre spiritualité. La résurrection quant à elle permet à tout croyant l’accès dans la vie du royaume éternel. (...)

Pour Marthe et Marie, il était incompréhensible que Lazare soit mort, elles semblent donc regretter l’absence de Jésus à leurs côtés et aux côtés de Lazare dans sa maladie. (v.11 et 21). Mais ce qui les différencie l’une de l’autre c’est la manière d’exprimer leurs attentes à Jésus. Marthe demande à Jésus de faire quelque chose à son sujet dans l’immédiat, pour qu’il puisse revenir à la vie. Ce qu’elle n’a pas compris, c’est que la mort de Lazare était sujette à la gloire de Dieu parmi les hommes. Il n’était donc pas question de voir en cette mort une fatalité, car, en Jésus Christ, Lazare serait ressuscité d’entre les morts.
[Jésus lui dit : Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela? Elle lui dit : Oui, Seigneur, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, qui devait venir dans le monde. V.26-27] Les deux sœurs Marthe et Marie partageaient la même attente à l’égard de Jésus, elles avaient confiance en Lui, elles savaient pertinemment qu’il avait reçu du père le pouvoir de guérir les malades, de pardonner les péchés et de ressusciter les morts. En s’adressant à Jésus en ces termes : «Seigneur, si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort », elles traduisirent à Jésus leur douleur que personne de leur entourage ne pouvait consoler. Cette douleur était très profonde, et insupportable. Leur expression de foi en Jésus était telle, qu’elle avait suscité l’adhésion immédiate de Jésus à leur douleur, celle-ci s’est traduite par des gestes de compassion de Jésus envers elles. […] C’est alors, que Jésus fit combler les attentes de Marthe et Marie, en ressuscitant Lazare, en le ramenant de la mort à la vie. Et le mort sortit du tombeau, les pieds et les mains liés de bandes, et le visage enveloppé d’un linge. Ensuite Jésus les pria de le délier, et de le laisser aller. Ce miracle de la résurrection a été une occasion favorable pour de nombreux Juifs qui étaient venus vers Marie et Marthe, en voyant ce qu’a fait Jésus, ils crurent en lui.

Cette résurrection de Lazare n’est pas à prendre à la lettre ni à la confondre aujourd’hui avec le retour à la vie mondaine, matérielle et humaine. Elle est premièrement une donnée spirituelle qui devrait nous permettre d’espérer en Dieu et en cette vie que Dieu nous donne par son fils Jésus Christ. Par sa propre résurrection d’entre les morts, tous ceux qui croient en lui, ressusciteront à la vie, et quiconque croit et qui vit encore ne connaitra pas la mort.
Jésus est notre résurrection, il est celui qui ressuscite les humains d’entre les morts. En s’approchant de Lazare qui depuis quatre jours était mis dans cette grotte (qui lui servait de tombeau), il fait aussi irruption dans sa vie et à travers cette résurrection dont il sera l’objet, il lui donne la vie pour la gloire éternelle. Par ce miracle de la résurrection de Lazare, leur frère, Marthe et Marie expérimentent la puissance de la parole de l’Evangile qui leur avait été annoncée, et à travers elle, Jésus rend témoignage de sa propre mort et de sa propre résurrection qui interviendra un peu plus tard. C’est ainsi qu’il rentrera pour toujours dans la gloire éternelle dans laquelle il était auprès du père avant la fondation du monde et pour laquelle il était venu annoncer la venue du royaume dans ce monde. Comme Marthe qui a cru à cette vérité, nous devons nous aussi croire en cette résurrection du Christ d’entre les morts. Car, tous ceux qui sont en Christ dans la foi ont été affranchis par l’Esprit de Dieu, ils ont reçu à cet effet cette promesse de la résurrection d’entre les morts, ils auront en Jésus Christ cette vie qui ne s’éteint jamais. Le corps bien que mort, mais l’âme et l’esprit ne seront jamais morts, ils vivront pour toujours et à jamais pour l’Eternité.
L’apôtre Paul déclare : « Or ceux qui vivent selon la chair ne sauraient plaire à Dieu. Pour vous, vous ne vivez pas selon la chair, mais selon l’esprit, si du moins l’Esprit de Dieu habite en vous. Si quelqu’un n’a pas l’Esprit de Christ, il ne lui appartient pas. Et si Christ est en vous, le corps, il est vrai, est mort à cause du péché, mais l’esprit est vie à cause de la justice. Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Christ d’entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous. » Romains 8 :8-11
Que Dieu vous bénisse tous ! Amen.

 

Georges MASSENGO MIGAMBANOU

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