Lettre pastorale – Mai 2023

Edito La Bible, en particulier le NT, nous rend attentif sur le fait que la gloire de Jésus passe aussi par ce temps d’épreuve et de grande souffrance qu’il endura sur la croix. Et depuis Moïse jusqu’au temps des prophètes, la révélation biblique de Dieu ne cesse de rappeler que tout cela avait déjà été prédit. Les prophètes avaient annoncé que le Christ devrait souffrir ces choses (que le monde lui a fait endurer). Et, commença par Moïse et tous les prophètes, le Christ lui-même expliqua à ses disciples tout ce qui le concernait dans toutes les écritures.

La question à laquelle nous sommes invités à y réfléchir est celle de savoir si les gens qui avaient entendu cette révélation de Dieu sur la personne du Christ, sur sa mort et sa résurrection, avaient vraiment cru en cela. La réponse à donner peut être mitigée ou ambivalente, et de façon très spécifique, la Bible à travers ce texte de l’Evangile de Luc 24 nous montre que les disciples de Jésus ont eu peu de foi dans la parole que leur avait annoncée le Christ lui-même au sujet de sa mort et de sa résurrection.
Tout cela apparaît très clairement dans le texte lorsqu’il est dit dans les versets 21-24 : « Nous espérions que ce serait lui qui délivrerait Israël ; mais avec tout cela, voici le troisième jour que ces choses se sont passées. Il est vrai que quelques femmes d’entre nous nous ont fort étonnés; s’étant rendues de grand matin au sépulcre et n’ayant pas trouvé son corps, elles sont venues dire que des anges leurs sont apparus et ont annoncé qu’il est vivant. Quelques-uns de ceux qui étaient avec nous sont allés au sépulcre, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l’avaient dit ; mais lui, ils ne l’ont point vu. »
La réaction du Christ contenue dans les v.25-26 « […] O hommes sans intelligence, et dont le cœur est lent à croire tout ce qu’ont dit les prophètes! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît ces choses, et qu’il entrât dans sa gloire ? » pointe du doigt leur scepticisme. Car, non seulement les disciples parlent des événements qui se sont passés sous leurs yeux, mais ils mettent un peu de doute le témoignage de la bonne nouvelle annoncée par les femmes au sujet de la résurrection du Christ. Leur adhésion à cette vérité est loin d’être un acte de foi, mais une simple parole dont ils souhaitaient eux-mêmes avoir la preuve. C’est dans ce contexte d’incertitude que le Christ les a rejoints, et cheminant ensemble avec eux, il leur a fait part de sa présence.
Le discours de Jésus [révèle] la lenteur des disciples dans leur manière de croire à la parole, cette lenteur est due au fait que les disciples voulaient en savoir plus, avoir certainement des preuves tangibles et palpables sur la résurrection du Christ. C’est ainsi qu’il s’est montré à eux et partageant le repas avant eux, il disparut à leur vue.
Le texte nous dit à la suite de cet événement que les disciples le reconnurent et ont cru vraiment à lui en témoignant vraiment ce qu’ils avaient ressenti dans leur cœur par rapport à cette présence du Christ ressuscité à leur côté et rapporté aux autres leur expérience d’avoir pris part à ce mystère qu’est la résurrection. « Et ils se dirent l’un à l’autre: Notre cœur ne brûlait-il pas au dedans de nous, lorsqu’il nous parlait en chemin et nous expliquait les Écritures? […] Le Seigneur est réellement ressuscité, et il est apparu à Simon. Et ils racontèrent ce qui leur était arrivé en chemin, et comment ils l’avaient reconnu au moment où il rompit le pain. »
Ce témoignage de foi sur la résurrection du Christ requiert incontestablement une force dans la bouche des disciples d’autrefois, il devrait être aussi le nôtre aujourd’hui dans le monde et au sein de l’Eglise. Il devrait faire l’objet de notre reconnaissance des bienfaits de Dieu à notre égard et de notre louange rendue à Dieu notre Père.
Le discours de Pierre rend un grand hommage à Dieu en parlant de la résurrection du Christ dans le livre des actes, il devrait nous servir d’inspiration. Car, dans et à travers son discours, Pierre n’hésite pas de dire qui était Jésus de Nazareth, il parle de ce qu’il a été et fait, il met en évidence la manière dont il été mis à mort et comment Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, il rappelle enfin comment la puissance de la mort n’a pas suffit pour le retenir dans le séjour des morts.

Georges Massengo Migambanou

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